Plusieurs territoires de l’ex-région Limousin (PNR Millevaches en Limousin, PNR Périgord-Limousin, CC Creuse Sud-ouest et Pays de Guéret) se sont engagés dans une démarche d’animation forestière. Par cette action, ils promeuvent l’application de bonnes pratiques forestières, avec pour objectif la mise en œuvre d’une gestion durable et multifonctionnelle des forêts.
Cette démarche s’appuie sur le dialogue entre les nombreux acteurs forestiers : filière professionnelle, associations locales, élus, etc. dans de nombreux domaines (gestion, exploitation et transformation des bois, tourisme, loisirs, environnement, etc.).
Depuis quelques années, on constate une généralisation des coupes rases dans les massifs forestiers, quel que soit le type de peuplement (feuillu ou résineux). Parfois réalisées sur des surfaces importantes et non systématiquement suivies de plantation ou de régénération naturelle des peuplements, ces coupes modifient le paysage et ont des impacts sur de multiples enjeux : pérennité de la ressource, biodiversité, etc.
Aujourd’hui, cette situation renvoie à différentes problématiques sociétales (image de la filière), de production et environnementales (biodiversité, qualité de l’eau…). Elle a engendré plusieurs évènements locaux de grogne sociale. Sujet d’actualité, il est largement médiatisé et fait l’objet d’un véritable enjeu politique. Il est repris dans le rapport de la députée Anne-Laure Cattelot et la mission parlementaire citoyenne initiée par Mathilde Pannot.
Il existe des textes de loi visant à réglementer les coupes, soit pour autoriser leur pratique soit pour s’assurer du bon renouvellement des forêts coupées. Il s’agit des articles L124.5 et L124.6 du code forestier. En partenariat avec l’Union Régionale des Collectivités Forestières de Nouvelle-Aquitaine, le PNR Millevaches en Limousin, le PNR Périgord-Limousin, la CC Creuse Sud-ouest et le Pays de Guéret ont d’ores et déjà sollicité les services de l’Etat pour apporter une vigilance accrue dans le respect de ces articles de loi afin d’éviter la dégradation des paysages et l’appauvrissement du patrimoine forestier. Le réseau des territoires a également rencontré les professionnels de la filière pour échanger sur la problématique de coupes rases – reconstitution.
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